Le jeudi 7 novembre 2013 à 20h30
Tarif réduit pour tous : 6€ la séance
Tarif réduit pour tous : 6€ la séance
Entre misère et violences racistes, ce film
nous plonge, caméra au poing, dans le quotidien glaçant d'une famille
rom de Hongrie cernée par la peur. Just the Wind est une fiction
inspirée des crimes commis à l’encontre de la communauté rom de Hongrie
entre janvier 2008 et août 2009, qui met en évidence les discriminations
et les agressions dont les Roms sont victimes dans ce pays.
Just the wind, un film qui nous montre avec une rare puissance
la terrifiante situation des Roms en Hongrie. Il retrace la vie d’une
famille roms pendant une journée, les discriminations, les violences et
l’angoisse qu’ils subissent au quotidien. Ce film, réalisé par Bence
Fliegauf est soutenu par Amnesty international. Ce film aborde
différents aspects des discriminations que subissent les Roms : la mise à
l'écart, la pauvreté économique, culturelle et sociale, la haine dont
ils font l'objet, la cible qu'ils représentent pour certaines personnes
qui veulent en faire les responsables des maux sociaux.Résumé du film
Bence Fliegauf, le réalisateur, a choisi de filmer la vie d'une famille rom durant une journée, la journée qui va précéder le drame. La mère, Anna, essaie tant bien que mal de faire vivre ses deux enfants, Rio et Mari, et son vieux père malade, en attendant de pouvoir rejoindre son mari, émigré au Canada. Dans leur maison, où le café constitue une denrée rare, il n'y a rien à manger, ou presque. Il n'y a pas non plus d'électricité ni d'eau courante. Anna travaille dès l'aube, à ramasser des ordures ou à faire du ménage dans un établissement scolaire jusque tard le soir. La caméra cerne au plus près des personnages leur peur, celle de subir le même sort que les voisins, tués en pleine nuit parce qu'ils étaient Roms. La famille cherche à passer inaperçue en attendant de migrer vers Toronto, à paraître suffisamment insignifiante pour que l'on ne s'intéresse pas à elle. La mère et la fille marchent donc tête baissée, sans jamais sourire, les yeux rivés vers le sol. Lorsqu'une de ses camarades se fera violer sous ses yeux dans le vestiaire de l'école, Mari ne fera rien, elle prendra son sac, et sortira sans dire un mot, sans prévenir personne. Rio va sécher l'école pour aménager une sorte de bunker, au sein duquel sa famille pourra se réfugier en cas d'attaque.La violence des regards, des mots, des actes est sans cesse présente. Accusations de vol, remarques déplacées, intimidation, menaces : le spectateur sent le danger et se doute de l'issue finale. Tourné en été, le film rend également palpable la sensation de chaleur et d'étouffement.
Un film décerné par de grands prix
La présentation de ce film à la Berlinale de 2012 avait suscité l’irritation des dirigeants hongrois. Le Ministère de la Justice et de la Fonction publique avait distribué des tracts critiques à Berlin, dénonçant le caractère «non réel» et «trop romancé» des faits relatés.
Le film a cependant obtenu le Grand Prix du jury à cette 62ème édition du festival de Berlin, ainsi que le prix du film d'Amnesty décerné par la section allemande de l'organisation. Il a également obtenu le prix du Conseil de l'Europe au 31ème festival du film d'Istanbul et le prix du Jury au 10ème festival Paris Cinéma.
Un film soutenu par Amnesty International
La lutte contre les discriminations est l’un des axes de l'action d'Amnesty International dans sa défense des droits humains. En ce qui concerne l'Europe, l'organisation s'attache tout particulièrement à dénoncer les multiples violations des droits humains dont sont victimes les Roms à travers un travail de campagne et de plaidoyer fondé sur des recherches menées dans différents pays : discrimination des enfants roms dans le système scolaire en Slovaquie, Croatie et République tchèque, expulsions forcées et violation du droit à un logement convenable en Serbie, Slovénie, Italie et France, agressions anti-Roms en Hongrie. Just the wind rend compte du type de discriminations et d’agressions que subissent les Roms dans certains pays d’Europe.De plus, les événements qui ont inspiré Bence Fliegauf pour ce film, ont aussi fait l’objet d’un rapport d’Amnesty international, publié en novembre 2010 et intitulé « Agressions contre les Roms de Hongrie. Il faut enquêter sur les motivations racistes des agresseurs ».Ce rapport met en évidence les répercussions des crimes à caractère raciste sur les personnes et les communautés qui en sont victimes, et sur la société en général. Les victimes collatérales sont nombreuses, puisque les crimes de haine fondés sur la race ou la religion ne touchent pas uniquement les victimes directes, mais la communauté entière, dans son intégralité. L'impact psychologique de tels crimes est des plus importants, puisqu'ils touchent à l'essence même de la personne, à son origine, à ses racines. On lui interdit de faire partie de la communauté humaine, on lui dénie toute appartenance à cette communauté universelle, du fait de ce qu'elle est.
LES FAMILLES ROMS DE LA RUE COASTEI (ROUMANIE)
Expulsées de force, relogées dans l’indignité « Quand j’ai vu la nouvelle maison, j’ai cru être en enfer, nous sommes neuf dans 16 m2 (…) quand je regarde par la fenêtre, je vois la décharge et la fumée nauséabonde ». Claudia, 29 ans et mère de trois enfants, fait partie des personnes expulsées.SIGNEZ la pétition à votre disposition lors de la projection du film.
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