dimanche 29 septembre 2013

Amnesty au Festival International de Géographie (FIG) à Saint-Dié-des-Vosges.

"Respect des droits de l'Homme" en Chinois
Comme chaque année le Groupe Amnesty de Saint-Dié-des-Vosges participera au
Festival International de Géographie.


Cette année nous invitons la sinologue Marie Holzman que vous pourrez retrouver à l'occasion de ces trois rendez-vous :


samedi 5 octobre 2013 
9h - 10h IUT, amphithéâtre Conférence débat «Défis environnementaux» par Guillaume Giroir, professeur, Université d’Orléans avec Marie Holzman et animée par Florent Kossivi Tiassou, journaliste Deutsche Welle

17h45 - 18h45 KAFé / MPES Conférence «Tibet, dernier cri» par Eric Meyer, écrivain, journaliste et Marie Holzman, auteur, Solidarité Chine, animée par Cyrille Javary, Président fondateur Centre DJOHI


dimanche 6 octobre 2013
9h30 - 10h30 Maison de la Solidarité R.-Bernard Conférence Amnesty International «Le défi environnemental au gouvernement chinois» par Marie Holzman, auteur, Solidarité Chine



Gao zhisheng en famille Janvier 2002 photo : Hu Jia
  













Nous avons décidé de vous proposer d'agir en faveur de Gao Zhisheng avocat spécialisé dans la défense des droits humains.

Nous serons présents  lors des trois interventions de Marie Holzman  (Voir ci-dessus) 
Vous pourrez envoyer des cartes postales avec des messages personnalisés à Gao Zhisheng dans sa prison .

Si vous ne pouvez pas vous joindre à nous, imprimez cette carte recto-verso, pliez,découpez et envoyez. Merci !
Témoignage de son épouse qui a fui la Chine à cause du harcèlement permanent de la police. Elle vit aujourd'hui aux États-Unis avec ses enfants.




Gao Zhisheng a subi depuis 2006 disparition forcée, torture, assignation à résidence illégale et emprisonnement, en raison de ses activités.
Le ministère chinois de la justice, après avoir considéré en 2001 Gao Zhisheng comme « l’un des dix meilleurs avocats du pays », lui a retiré fin 2005 son autorisation d’exercer et a suspendu les activités de son cabinet d’avocat. Cette décision faisait suite à la publication de lettres ouvertes appelant les autorités à mettre un terme aux persécutions religieuses, notamment à l’encontre des pratiquants du Fa Lun Gong.

En février 2006, Gao Zhisheng organise une campagne de grèves de la faim pour attirer l’attention sur les persécutions visant les défenseurs des droits humains en Chine. Peu après, les autorités l’arrêtent et le détiennent sans inculpation jusqu’à son procès qui se tient à huis clos et sans avocat pour le représenter. Il est condamné à trois ans de prison avec sursis et assigné à résidence.
Il brise alors le silence sur les tortures qu’il a subies au cours de sa détention avant le procès. En septembre 2007, il fait publier une lettre ouverte adressée au Congrès des États-Unis dans le journal américain Epoch Times, attirant l’attention sur la détérioration de la situation des droits humains en Chine. La réaction des autorités ne tarde pas : il est arrêté et détenu au secret près de six semaines. Pendant cette période, il est violemment battu et torturé.


En février 2009, alors qu’il est encore sous le coup d’une mesure de résidence surveillée, Gao Zhisheng est enlevé par la police et disparaît pendant quatorze mois. Il réapparait en mars 2010 mais est à nouveau enlevé deux semaines plus tard, après avoir donné une interview à l’agence Associated Press. Ses proches restent sans information sur son sort jusqu’en décembre 2011, quand des médias officiels annoncent que Gao est emprisonné pour purger sa peine d’emprisonnement car il aurait violé les termes du sursis.
 

Gao Zhisheng est actuellement détenu à la prison du comté de Shaya, dans le nord-ouest de la Chine où il risque de subir des actes de torture.

La torture et les autres formes de mauvais traitements restent généralisées dans tous les lieux de détention en Chine, bien que le pays ait ratifié la Convention des Nations unies contre la torture en 1988.
Très peu d’avocats en exercice prennent le risque de défendre des victimes de violations des droits humains. Ils constituent une partie importante du mouvement pour la défense des droits (weiquan), qui s’appuie sur le droit chinois pour protéger les droits des personnes. Harcelés, agressés, surveillés, ils risquent également des poursuites pénales en raison de leur engagement.



Notre conférencière : 
Marie Holzman est professeure à l’Université Paris VII, sinologue, journaliste, conférencière, traductrice et auteure de nombreux ouvrages sur la Chine. 
Depuis 1990, elle est présidente de l’association Solidarité Chine créée en 1989 à la suite du Printemps de Pékin, association qui a pour mission de promouvoir l’ouverture démocratique en Chine. Marie Holzman est chevalier de la Légion d’honneur depuis le 31 décembre 2008. Elle a été étudiante en Chine dès 1976 et a assisté en direct en 1978, au premier « Printemps de Pékin ». Femme de terrain, spécialiste de la dissidence chinoise, cette chercheuse s’implique entièrement dans la défense de la société civile et des mouvements démocratiques. Elle fait référence sur tous les sujets concernant la Chine contemporaine. Parmi ses nombreux ouvrages engagés on peut citer « Ecrits édifiants et curieux sur la Chine du XXIe siècle » dans lequel on trouve un recueil de textes d’intellectuels chinois contemporains. Marie Holzman n'hésite pas à utiliser sa notoriété pour dénoncer les scandales de la corruption et défendre les libertés individuelles. En 2010, elle se félicite de la remise du Prix Nobel de la Paix au dissident chinois emprisonné Liu Xiabao. Actuellement, elle défend la cause du dissident aveugle Guangcheng.(Site France Inter)



Interview de Marie Holzman par EditionsduSeuil